Le PRG invente le scrutin uninominal à candidat rétractile. Avant de
réélire hier Jean-Michel Baylet à la quasi-unanimité des mains levées, les radicaux de gauche se sont amusés à se faire peur. Pendant quinze jours, ils avaient vu le Marseillais Michel Dary disputer à coup de motion griffue la présidence du parti au Tarn-et-Garonnais sortant Jean-Michel Baylet. Ils l'ont vu ce week-end se dépêcher de faire patte de velours dès l'ouverture de leur congrès. Fin de semaine radicale tranquille au Carrousel du Louvre" Le match lancé depuis un mois aurait pourtant pu être sanglant. Mais Emile Zuccarelli en a sifflé la fin. Dès vendredi soir, au palais du Luxembourg, le mentor annonçait à son comité directeur qu'il allait demander à son protégé Michel Dary de «retirer sa candidature». Le ministre de la Fonction publique avait compris ces derniers jours que son candidat serait retoqué. Et il n'avait pas besoin de se fragiliser lui-même dans son propre parti la veille d'un remaniement. Une retraite en rase campagne n'étant jamais glorieuse, lui et ses amis ont préféré une autre explication: ils auraient cru comprendre que Matignon n'avait pas envie de voir les partis de sa majorité donner l'image du désordre. Jean Rigal a ironisé à la tribune sur ce «commando de sous-mariniers qui a lui-même sabordé son submersible».
Distillant le «poison de la rumeur», a poursuivi le député de l'Aveyron, ce commando aurait préféré user de la «mort-aux-rats» plutôt que de se battre courageusement ave