Daniel Cohn-Bendit aurait été ravi du spectacle. Les Verts
parisiens, réunis samedi en assemblée générale pour décider de leur stratégie pour les élections municipales et désigner leur chef de file, ont excellé dans l'art suprêmement écologique qu'exècre le député européen: les querelles de courants, sous-courants, tendances et sous-tendances.
La première victime de cette séance au long court de treize heures s'appelle Denis Baupin, porte-parole national du mouvement. Dominique Voynet, la ministre de l'Environnement, en avait fait son chouchou pour être le chef de file des Verts sur la capitale. Les militants parisiens lui ont préféré Yves Contassot, maire adjoint du IIIe arrondissement de Paris, membre du courant Autrement les Verts, opposé à la participation gouvernementale. Denis Baupin, pourtant auréolé d'un score plus qu'honorable à la législative partielle qui a eu lieu à l'automne dans le XXe arrondissement, a été éjecté de la compétition au deuxième tour du scrutin.
L'artisan de cette défaite du courant voynetiste s'appelle Jean-François Blet, chef de file des Verts du XIXe arrondissement et représentant du courant «Dynamique» de Guy Hascoët, le député du Nord. Candidat lui aussi au poste de chef de file, il a créé la surprise en arrivant en tête des deux premiers tours de scrutin. Membre de la formation écologiste depuis un an et demi, ce conseiller de Paris est pourtant très contesté chez les Verts, notamment dans le XIXe. Alors que les voynetistes et les hascoëtiens