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Libération

Chasse: Voynet appelle au cessez-le-feu. Les escarmouches se sont multipliées hier à l'Assemblée pendant l'examen du texte.

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publié le 29 mars 2000 à 23h13

Le lobbying aura duré jusqu'au bout. Une demi- heure avant

l'ouverture du débat sur le projet de loi sur la chasse à l'Assemblée nationale, Jean Saint-Josse, le président de CPNT, s'est entretenu avec Maxime Gremetz (PCF, Somme), jamais en reste pour défendre les chasseurs, dans la salle des pas perdus. A quelques mètres, sur un coin de table, Charles-Amédée de Courson (UDF, Marne) discutait avec un représentant de l'Union nationale des fédérations de chasse pour «un dernier détail à régler». Un communiste d'un côté, un UDF de l'autre. Avant de rentrer dans l'hémicycle, Dominique Voynet, la ministre de l'Environnement, sait que si des ennuis doivent surgir pendant les deux jours de débats qui l'attendent, ils viendront de ces deux côtés. Ça n'a pas raté.

«Opacité». Charles-Amédée de Courson et Maxime Gremetz se sont retrouvés côte à côte en début de soirée pour saisir l'occasion que venait de leur offrir Noël Mamère. Dans son intervention, le député Vert de Gironde avait choisi de mettre l'accent sur «l'opacité régnant dans la gestion des fédérations et des associations communales de chasse». «Pour le chasseur de base, c'est paye, chasse et tais-toi», a-t-il accusé avant de critiquer «le populisme et la démagogie du parti de l'extrême-chasse». «Ceux que vous défendez sont une poignée d'irréductibles de votre espèce», a-t-il ajouté en désignant les rangs de l'opposition. Courson exige alors des excuses, demande au Vert Yves Cochet, président de la séance, un rappel au règlemen