Serrer les boulons. Jacques Chirac poursuit son entreprise de
séduction auprès des parlementaires de l'opposition. Après avoir rendu visite aux gaullistes, il a partagé l'apéritif des centristes mardi soir et celui des libéraux hier. Avec un seul mot d'ordre: union. Alors que François Bayrou se refuse à oublier ses ambitions pour la présidentielle de 2002, le chef de l'Etat appuie sur son maillon faible, les élus, qui, soucieux de leur réélection aux législatives, préféreraient éviter de voir leur camp se déchirer à nouveau. «L'union est le seul gage de réussite, il faut faire taire les divisions», notamment en vue des municipales, a expliqué Chirac aux députés et sénateurs UDF réunis dans des salons du palais du Luxembourg. Tout en vantant la «diversité de l'opposition», il a insisté sur la nécessité de surmonter les bagarres intestines, seule cause, selon lui, des «échecs de la droite». Il a ensuite caressé les centristes dans le sens du poil en faisant l'apologie d'un «humanisme fort» et des mérites de la démocratie de proximité. Il a également répondu favorablement à leur demande d'être associés à la préparation de la présidence française de l'Union européenne. «Il a été très respectueux», a constaté Maurice Leroy (Loir-et-Cher). «Il est clairement apparu comme candidat à sa propre succession», a noté Dominique Paillé, député des Deux-Sèvres. Le président de la République mise sur le soutien des parlementaires pour décourager Bayrou de venir lui faire ombrage. Il peut d