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Libération

Jospin: le discours de la methode (tome 2). Devant les nouveaux, il a insisté sur l'égalité entre ministres.

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publié le 31 mars 2000 à 23h10

Tous ensemble" et tous égaux. C'est la méthode que Lionel Jospin a

professée hier devant les membres de son gouvernement réunis pour la première fois à Matignon. Le message se voulait personnel, c'est donc en s'appuyant sur quatre pages de notes rédigées de sa main que le Premier ministre a délivré sa feuille de route à ses troupes. «L'argument d'autorité n'a pas cours. Ici, on convainc, on n'impose pas», leur a-t-il expliqué, souhaitant que règne l'«esprit d'égalité» entre les ministres. Certes, sa nouvelle équipe comporte une majorité d'habitués, une poignée de petits nouveaux et quelques grands anciens de retour. Mais il n'existe pas de «hiérarchie établie»: le «droit à la parole» est le même pour tous. Avis aux poids lourds, à commencer par le nouveau ministre des Finances, Laurent Fabius, numéro deux dans l'ordre protocolaire: l'expérience n'est synonyme ni de traitement de faveur, ni d'influence privilégiée. S'il reconnaît qu'avec le renforcement de toutes les teintes de la palette, socialiste en particulier, et de la gauche plurielle en général, «la diversité des personnalités et des caractères» s'est «incontestablement accrue», Lionel Jospin a prévenu: «Ce n'est pas une faiblesse si elle est maîtrisée.» Les trois C. Signe que cette réunion bimensuelle de l'ensemble du gouvernement, secrétaires d'Etat compris, avait un caractère exceptionnel, le porte-parole du Premier ministre, Manuel Valls, s'est fendu d'un compte rendu de l'intervention de Jospin. Une allocution d