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Libération

Trautmann: retraite sans lauriers à Strasbourg. L'ex-ministre se contentera-t-elle d'un strapontin à la mairie?

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publié le 31 mars 2000 à 23h10

Strasbourg, de notre correspondante.

Son retour forcé à Strasbourg était annoncé depuis trois ans de façon quasi permanente. Catherine Trautmann, débarquée du gouvernement par Lionel Jospin qui l'a prévenu samedi soir de son sort, n'est plus, aujourd'hui, que présidente de la Communauté urbaine et conseillère municipale de Strasbourg. Elle avait été nommée au ministère de la Culture en 1997 après avoir organisé une manifestation spectaculaire contre le Front national, puis avait conquis à l'arraché une circonscription du centre-ville à la droite. Elle revient limogée, affaiblie, et marquée par son échec rue de Valois. Pour rentrer de plain-pied dans une campagne électorale ­ municipale à coup sûr, législative peut-être.

Dès son retour, Catherine Trautmann a prévenu: son repli strasbourgeois, fut-il contraint et forcé, implique «une situation politique nouvelle», à laquelle il convient d'«apporter des réponses». Elle n'a pas écarté l'hypothèse d'une législative partielle, pas plus qu'une redistribution des cartes au sein de l'exécutif de la capitale alsacienne: «J'ai toute liberté de choix. Je choisirai ce qui est le plus utile et le plus efficace dans la perspective des municipales», a-t-elle expliqué dès lundi soir sur France 3-Alsace. Son suppléant, Armand Jung, a fait savoir qu'il céderait la place sans «hésitation» ni «état d'âme».

De justesse. Il est pourtant loin d'être acquis qu'une législative partielle soit aujourd'hui ce qu'il y a de plus «utile» pour la gauche strasb