Lille, envoyé spécial.
Echange de bises. «Salut Guy! Comment vas-tu, Martine?» En haut de l'escalier qui mène à l'école supérieure de commerce de Lille, au deuxième étage du vaste bâtiment d'Euralille, entre l'ancienne gare et la gare TGV, le «secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Emploi et de la Solidarité, chargé de l'Economie solidaire», Guy Hascoët, accueille sans protocole sa nouvelle patronne, Martine Aubry. Les hasards du calendrier ont bien fait les choses pour sa première prestation publique. La Délégation interministérielle à l'innovation et à l'économie sociales, que dirige Hugues Sibille, avait programmé depuis plusieurs mois une série de «consultations régionales de l'économie sociale et solidaire». Vendredi avait lieu à Lille la réunion régionale pour le Nord-Pas-de-Calais.
Hasard du calendrier encore, la veille, les militants socialistes lillois ont désigné Martine Aubry comme candidate à la succession de Pierre Mauroy à l'hôtel de ville (lire aussi page 18). Une réunion «comme toujours dans le Nord: chaleureuse, sympathique, émouvante», raconte-t-elle. Dernier hasard: vendredi, comme chaque dernier jour du mois, sont tombés les chiffres du chômage (lire page 27). Et ils sont encore meilleurs que ceux des mois précédents.
Royaume. Pour la ministre de l'Emploi, la semaine ne pouvait donc mieux se terminer. Elle qui défend l'idée qu'«une économie plus solidaire est une économie plus performante» veut voir, dans la création d'un secrétariat d'Etat à part enti