Ajaccio, envoyé spécial.
Les locaux sentent encore la peinture. Officiellement, il a décidé d'y installer seulement sa permanence parlementaire. Mais, des fenêtres de cet appartement, le président de l'Assemblée territoriale et président du groupe Démocratie libérale à l'Assemblée nationale a désormais une vue imprenable sur la mairie, de l'autre côté de la place. Pas encore un symbole, mais déjà une indication: José Rossi convoite désormais le fauteuil de premier magistrat de la ville natale de Bonaparte. «Normal pour lui qui se voit déjà en futur empereur de la Corse», raillent ses adversaires. Dans cette bataille, «JR» dispose d'un atout majeur: il est celui qui a défendu devant l'Assemblée territoriale la voie d'une plus grande autonomie pour la Corse. Une position qui compte dans une ville où, forts de leurs 15% des suffrages aux dernières élections municipales, les différents groupuscules nationalistes détiennent une des clefs indispensables pour ouvrir la porte de l'hôtel de ville. Le prochain maire d'Ajaccio sera celui qui aura fait «les bons choix», ont-ils répété sur tous les tons. «Ce qui va conditionner l'élection municipale, ce sont les voix nationalistes volatiles et celles-là, Rossi les a récupérées en partie», confirme le communiste Paul-Antoine Luciani, bien décidé malgré tout à conduire une liste de gauche plurielle comme en 1989 et 1995.
Mis en examen. Alors que le débat sur l'avenir institutionnel de l'île se poursuivra ce jeudi à Matignon avec une nouvelle