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Libération

Paris: Séguin tente de coller à Chirac. Le député des Vosges a réussi à se faire inviter à l'Elysée. Mais le chef de l'Etat reste prudent.

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publié le 3 avril 2000 à 0h20

Ciel dégagé à gauche où Bertrand Delanoë plane. Et gros nuages à

droite au- dessus de la capitale où la bataille fait rage. Samedi, Philippe Séguin est ressorti tout sourire de l'Elysée. Deux jours après l'annonce de sa candidature à la mairie de Paris, cet entretien qualifié de «très chaleureux» avec Jacques Chirac, plus un bon sondage, place le député des Vosges en favori. Ce joli coup de pub lui donne une longueur d'avance sur ses concurrents Jean Tiberi ou Françoise de Panafieu. Sans oublier Edouard Balladur. L'ancien Premier ministre meurt d'envie d'y aller mais attend la fin de la semaine pour annoncer ses intentions.

Neutralité. Le tête-à-tête entre le chef de l'Etat et Philippe Séguin a duré une heure trente. Depuis la démission de Philippe Séguin de la présidence du RPR le 16 avril dernier, les deux hommes étaient en froid et ces retrouvailles leur ont permis, selon l'Elysée, de «faire un point de la situation politique en général». «Concernant les municipales à Paris, le président de la République a eu l'occasion de rappeler sa position: il n'est dans sa vocation ni dans son intention de se mêler des municipales.» Le minimum.

Jacques Chirac, selon un de ses proches, aurait le sentiment «de s'être fait rouler» par le député des Vosges: «Séguin a demandé son rendez-vous. Une fois accordé, il a rendu public la date de la rencontre. Et puis il a annoncé sa candidature, le tout pour donner le sentiment qu'il était adoubé.»

Dès jeudi matin, Jacques Chirac s'est efforcé de c