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Libération

Pasqua maître d'un RPF villiériste. Il cherche l'unité après les divisions engendrées par les élections internes.

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publié le 3 avril 2000 à 0h19

Même pas peur. Charles Pasqua prend son air de celui qui en a vu

d'autres et rigole: «Il y en a qui veulent faire des putschs contre moi? S'ils essayent, ils auront de mauvaises surprises.» «Ils»,ce sont les villiéristes, requinqués depuis les élections internes du RPF qui leur ont amené d'agréables victoires. Selon les derniers pointages, les partisans de Philippe de Villiers seraient à la tête de plus d'une cinquantaine de fédérations contre près de trente-cinq aux pasquaïens. Ils ont notamment gagné le département du Rhône que leurs adversaires briguaient. «Cela n'a aucune importance», estime William Abitbol, porte-parole du mouvement et fidèle de Charles Pasqua. Selon lui, son camp reste majoritaire au sein du conseil national, le «Parlement» du RPF. Surtout, Pasqua «reste le chef», quoi qu'il arrive.

«Sortir du bocage». «Nous sommes tous liés par la défense du souverainisme et par la candidature de notre président en 2002», explique-t-il. Et de marteler: «Je vois mal ce que Villiers peut faire de ses succès aux élections internes. Il n'y aura pas de cohabitation au sein du RPF, il n'y aura pas de dyarchie au sommet.» Pasqua insiste: «Même certains villiéristes se réclament de moi. Ils sentent bien que je représente une occasion inespérée pour eux de sortir du bocage. Sans moi, ils ne font pas 5%.»

Pourtant, après avoir crié sur tous les toits que les proches du président du conseil général de Vendée étaient «ultraminoritaires» au sein du RPF, les pasquaïens sont obligés