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Libération

Premières télés pour ministres remaniés. Mélenchon défend Lang, qui avoue qu'il a menti, et Chevènement encense Fabius.

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publié le 3 avril 2000 à 0h20

C'était ministres à gogo, dimanche, sur les ondes. Passé celui des

nominations, vient le temps des apparitions. Des petits nouveaux aux anciens, le gouvernement Jospin II a occupé l'antenne. Jean-Luc Mélenchon, l'un des leaders de la Gauche socialiste, qui vient d'être nommé ministre délégué à l'Enseignement professionnel, n'a pas de chance. Voilà trois ans qu'il se rêve ministre et le jour où ça arrive, Canal + écorche l'orthographe de son nom. Il a en tout cas montré quel gentil garçon il pouvait être dès lors qu'on voulait bien lui témoigner un peu de reconnaissance: alors qu'il parle de son vieux «lien» avec Jospin, Karl Zéro lui demande s'il a croisé le Premier ministre à l'OCI (groupuscule trotskiste où, malgré de nombreux témoignages, le Premier ministre dément avoir milité), Mélenchon répond: «Moi j'y étais et je ne l'y ai jamais vu.» Parole d'ex-trotskiste. C'est à se demander pourquoi la gauche socialiste n'est pas entrée plus tôt au gouvernement. En dehors, Mélenchon était l'opposant de Hollande et de la politique économique du gouvernement. Hier, il a levé le menton pour dire, du haut de son ministère à l'Enseignement professionnel: «C'est moi qu'on a nommé. Regardez-moi bien, il y a écrit: "privatisation, pas question.» Jospin doit se dire qu'il a bien fait de le laisser mariner et mûrir ces dernières années.

Le deuxième Vert du gouvernement, Guy Hascoët, secrétaire d'Etat à l'Economie solidaire, avait, lui aussi, le privilège de se faire connaître chez Karl Zér