Roland Ries (PS) reste maire de Strasbourg jusqu'en 2001. Après, on
verra. Une semaine après son départ forcé du gouvernement, Catherine Trautmann, désignée vendredi tête de liste des socialistes pour les prochaines municipales, a précisé les modalités de son retour en Alsace. Pour l'heure, elle ne brigue qu'une place symbolique de 18e adjointe au maire, mais avec des pouvoirs étendus, notamment aux finances. Armand Jung, son suppléant, garde lui aussi son fauteuil à l'Assemblée nationale. Tout ça lui permet d'expliquer qu'elle a «choisi la stabilité» et qu'elle «respecte l'accord» conclu le 6 décembre avec Roland Ries: à lui la mairie, à elle la Communauté urbaine (Cus).
Pourtant, elle n'exclut pas de redevenir maire de Strasbourg en cas de victoire en 2001. Or le pacte du 6 décembre prévoyait que Roland Ries, qui n'a nulle envie de céder le siège qu'il occupe depuis juin 1997, resterait à la mairie au-delà des élections. «Tout accord est soumis aux changements de circonstances», réplique l'ancienne ministre. Catherine Trautmann réclame de l'ordre dans les rangs socialistes. Car son retour ne se fait pas sans heurts. Vendredi, lors du vote pour la désignation de la tête de liste, quelques responsables ont failli en venir aux mains. Il a fallu solliciter l'arbitrage des instances nationales avant de procéder au décompte des voix. «J'espère que nous en finissons avec une période troublée et que tout le monde va se réunir», a souhaité la présidente de la Cus. Il y a du travail