Difficile de changer les habitudes. Spectateurs, l'UDF et les libéraux l'ont toujours été à Paris depuis 1977. Ils le resteront encore longtemps. Même divisé, le RPR et ses quatre candidats continuent de mener la danse. Hier, lors d'un petit déjeuner réunissant Michèle Alliot-Marie, présidente du mouvement gaulliste, François Bayrou et Alain Madelin, patrons de l'UDF et de Démocratie libérale, il n'a été question que de la succession de Jean Tiberi. Les trois leaders de la droite se sont mis d'accord sur une «méthode commune». Chacune des formations consultera ses troupes «à sa manière». Piètre consolation pour l'UDF et DL, condamnées à regarder ce qui se passe côté RPR.
Alain Madelin qui avait, un temps, pensé à se présenter dans la capitale semble résolu à coller à la roue des gaullistes. Comme il l'avait fait lors des européennes de juin. «Le candidat du RPR ne sera pas forcément le nôtre», fait mine de menacer un de ses proches, avant de reconnaître: «On ne va pas foutre la merde.» Le député-maire de Redon consultera, la semaine prochaine, ses adhérents parisiens au moyen d'un questionnaire. Ils seront amenés à se prononcer sur l'opportunité de listes autonomes DL ainsi que sur les candidatures issues du RPR. Échaudés par leur expérience malheureuse avec Philippe Séguin, qui les avaient lâchés en rase campagne des européennes, ils accueillent d'un bon oeil la candidature d'Edouard Balladur. Claude Goasguen, porte-parole de DL, qui avait soutenu Françoise de Panafieu,