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Libération

Chirac retrouve son accent social. A Nantes, il met en garde sur la gestion des excédents de la Sécu.

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publié le 7 avril 2000 à 0h14

Nantes, envoyé spécial.

Un coup in, un coup out. Et des piques pour Lionel Jospin. Voilà la cohabitation à la mode chiraquienne. Revenu du sommet afroeuropéen du Caire mercredi soir, le chef de l'Etat s'est payé, hier, un petit saut à Nantes. L'inauguration de la caisse d'allocations familiales de Loire-Atlantique lui a permis d'égratigner le Premier ministre devant le maire de la ville, Jean-Marc Ayrault, par ailleurs président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. L'enterrement de première classe de la réforme de Bercy lui a fourni l'occasion de décerner fleurs et piques: «On ne modernise pas contre ceux qui ont en charge le service de l'intérêt général, on modernise avec eux, par eux et aussi pour eux, sans oublier que les destinataires ultimes de la modernisation, ce sont les usagers eux-mêmes, nos concitoyens», a observé le chef de l'Etat.

Il a ensuite mis en garde le gouvernement contre l'utilisation des excédents de la branche familiale de la Sécurité sociale pour renforcer le fonds de réserve des retraites. «Il est indispensable de garantir la progression des recettes de la branche "famille et d'appliquer scrupuleusement ce principe fondamental de la Sécurité sociale qui veut que les excédents de la caisse nationale d'allocations familiales ne puissent être déviés pour le financement d'autres branches», a-t-il martelé.

Antienne. Abordant la question du RMI, le chef de l'Etat a une nouvelle fois regretté que le volet insertion passe à l'as, avant de se faire le d