Au terme d'une réunion marathon qui a duré plus de 6 heures 30, la
deuxième rencontre de Matignon avec les élus de Corse autour de Lionel Jospin, a failli s'achever sur un clash. Dans son discours de conclusion, le Premier ministre a expliqué qu'une consultation directe de la population nécéssitait d'abord l'unanimité des différentes formations politiques de l'île. «Après vous avoir entendus, je ne suis pas sûr que l'on puisse affirmer qu'aujourd'hui un tel accord existe entre vous», a-t-il constaté. Sans parler en plus «des interrogations constitutionnelles sur le principe comme sur les modalités d'un tel référendum». Au panier la principale revendication des nationalistes. Les partisans de l'autonomie ont alors demandé au Premier ministre de ne pas diffuser son texte à la presse. Trop tard. Les discussions ont finalement repris pour un ultime tour de table dans un climat crispé pour s'achever vers 21h30. Devant les réactions des élus, Lionel Jospin a de nouveau ouvert une porte fermée quelques instants plus tôt. «Il faudra bien que les Corses soient consultés un jour et pas seulement eux», a-t-il déclaré dans la cour de Matignon. Il a rappelé qui si lui «a personnellement envie d'avancer», il doit aussi tenir compte «des contraintes constitutionnelles et politiques». Si pour la première fois, Lionel Jospin a parlé de «nouveau statut pour la Corse», cela a été pour mieux en souligner toutes les difficultés dans un contexte de cohabitation et à deux ans des législatives et de