Le nettoyage de printemps du PS provençal touche à sa fin. Et
l'époussetage n'était pas inutile. Près de 40% d'adhérents fictifs! C'est le verdict de la mission envoyée par la rue de Solférino pour vérifier les listings de la fédération des Bouches-du-Rhône.
Ce contrôle avait été sollicité par le tandem composé des présidents du conseil général, Jean-Noël Guérini, et de la région, Michel Vauzelle, qui a repris les rênes de la fédération lâchés en novembre par François Bernardini, mis en examen dans l'affaire de la Mnef. Menée par le secrétaire national aux fédérations, François Rebsamen, une délégation de dirigeants PS a donc épluché le fichier des militants depuis quatre mois. Après avoir entendu l'ensemble des secrétaires de section, elle a adressé un courrier personnalisé à chaque adhérent «officiel» pour qu'il justifie de son engagement au PS. «Une procédure un peu sévère mais assez exemplaire», souligne Rebsamen.
Artifices. Le résultat aussi est «sévère». Sur les 11 400 militants revendiqués dans l'ensemble du département, environ 7050, soit un peu plus de 60%, ont répondu à la missive parisienne. A Marseille, sur les 5080 militants affichés, 3006 se sont manifestés. Au hit-parade des sections artificiellement «gonflées», la troisième de Marseille, celle d'Alexandre Guérini, le frère du président du Conseil général, décroche la palme: seuls 165 des 603 adhérents inscrits, soit 27%, sont bien réels. Il faut dire qu'en 1999, la section était censée être passée en douze mois