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Libération

Les élus corses repartent bredouilles. Les 22 conseillers territoriaux venus à Matignon n'ont rien obtenu de concret.

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publié le 8 avril 2000 à 0h12

Depuis Matignon 2, José Rossi ne décolère pas. Et sa mauvaise humeur

le tétanise. Le président de l'Assemblée territoriale ne veut plus «bouger d'un poil». A la pointe du combat, avec les nationalistes, pour une plus grande autonomie de l'île, le futur candidat DL à la mairie d'Ajaccio reconnaît «qu'il ne veut plus s'agiter» pour si peu. Les 22 conseillers territoriaux venus à Matignon pour demander des pouvoirs législatifs pour l'Assemblée locale et un référendum pour valider le terme du processus sont ressortis, jeudi soir, du salon rouge de l'Hôtel Matignon avec comme seul résultat tangible l'installation de deux groupes de travail chargés de rendre leur conclusion cet été. Si cela satisfait Emile Zuccarelli et ses 27 amis, signataires de la motion majoritaire contre l'autonomie, cela navre les autres. «Nous sommes dans un processus de pré-enlisement. Moi je ne peux plus rien faire. J'ai épuisé toutes mes possibilités», tempête Rossi. D'autant qu'un activisme forcé en faveur de l'autonomie pourrait lui coûter plus cher électoralement qu'il ne lui rapporterait. «Il faut trouver des solutions au problème corse. Fut-ce au détriment de nos intérêts électoraux», lance-t-il à l'attention du Premier ministre qu'il juge pétrifié par la perspective des échéances de 2002.

Rossi participera aux groupes de travail mais sans conviction. «Quand on veut réformer, on ne procède pas comme ça», assure-t-il. Paul Giaccobi (MRG), partagé entre le texte favorable à l'autonomie qu'il a défendu