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Libération

Au PS, un courant insubmersible. Depuis plus de dix ans, les fabiusiens représentent un quart du parti.

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publié le 10 avril 2000 à 0h11

Ils ne se sont pas comptés depuis dix ans, leur chef a connu une

traversée du désert presque aussi longue, le triomphe jospiniste les a contraints à afficher une solidarité sans faille, mais ils sont toujours là: les fabiusiens ont la peau dure. Et l'entrée au gouvernement de leur leader ne les empêchera pas de perdurer. Le 28 mars, au lendemain de sa nomination à Bercy, Laurent Fabius a réuni ses fidèles pour un dernier déjeuner à l'hôtel de Lassay. Mais le rituel continuera. Ailleurs, sous une autre forme. Pas question de laisser dépérir un réseau savamment huilé depuis une douzaine d'années. Ainsi, à l'Assemblée nationale, les vieux réflexes demeurent. Catalogué fabiusien, François Loncle a empoché sans coup férir la présidence de la commission des Affaires étrangères abandonnée par Jack Lang, lui aussi proche de Fabius. Et avec 90 suffrages lors d'un vote interne au groupe PS, Jacques Floch n'a cédé que de très peu la commission des Lois au jospiniste Bernard Roman.

Repli. Ecartés de la formation du premier gouvernement Jospin, où ils ne comptaient qu'un représentant, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Pierret ­ auquel il faut désormais ajouter Claude Bartolone (Ville) et Jack Lang (Education nationale ­, les fabiusiens se sont repliés au Palais-Bourbon où ils disposent de postes clés: deux présidences de commissions: Affaires étrangères et Défense (avec l'ancien ministre Paul Quilès), et le poste de rapporteur général du Budget pour Didier Migaud. Quant au nouv