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Libération

Balladur reçu à son tour à l'Elysée.

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publié le 10 avril 2000 à 0h11

Pas de jaloux. Jacques Chirac ménage les susceptibilités à Paris.

Une fleur, samedi, à Philippe Séguin embarqué avec lui aux obsèques de Habib Bourguiba, père fondateur de la Tunisie moderne. Une autre, hier, à Edouard Balladur reçu pendant un peu plus d'une heure à l'Elysée. Fini la brouille de la présidentielle de 1995. Edouard Balladur est ressorti de ces retrouvailles avec un sourire gourmand. Après un «tour d'horizon général de la situation politique, économique et sociale en France», le chef de l'Etat a raccompagné l'ancien Premier ministre jusqu'au perron, politesse qu'il n'avait pas eue, le 1er avril, lors de la visite de Philippe Séguin. Mais pas d'erreur d'interprétation. «Il n'est ni dans la vocation, ni dans les intentions de Jacques Chirac de se mêler des municipales en général et de Paris en particulier», a affirmé, sans rire, l'entourage présidentiel en précisant que l'hôte du Château «est toujours disponible pour ceux qui souhaitent le rencontrer». Jean Tiberi, sorti ce week-end de l'hôpital du Val-de-Grâce, avec deux polypes en moins à la vessie, a toutes ses chances.

Edouard Balladur n'a vu dans cette invitation «sûrement pas une bénédiction et pas davantage un feu vert» à sa candidature. «Le moment est venu, pour bien des raisons, de tourner la page», a-t-il observé, hier, au Grand Jury RTL-le Monde. «Le devoir impérieux de tout le monde est de faire en sorte que la cohésion, la cohérence et la confiance réciproque soient reconstituées.» Le député du XVe arr