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Libération

L'armée dévoile ses charmes

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Impressions mitigées des filles samedi, après leur première journée d'appel de préparation à la défense.
publié le 10 avril 2000 à 0h10

Samedi de bon matin, Emilie et Adeline se sont présentées à la porte du régiment. Un soldat les a saluées au garde-à-vous. «On a été un peu surprises», ont-elles confié quelques heures tard, alors qu'elles déjeunaient d'un poulet-frites à «l'ordinaire» de la caserne. Comme une cinquantaine d'autres jeunes filles de Picardie, nées en janvier et février 1983, ces deux lycéennes étaient convoquées aux premières journées d'appel de préparation à la défense (JAPD), désormais obligatoires pour les deux sexes (Libération du 8 avril). Plus de 7 000 filles y ont participé.

Toilettes. Au 1er RAMa (régiment d'artillerie de marine), la machine est bien rodée. «C'est notre 92e journée, explique un capitaine. Depuis octobre 1998, 6 000 jeunes sont passés chez nous. On n'a jamais eu de problèmes.» Pourtant, la semaine dernière, les bigors (surnom des artilleurs de marine) ont dû en régler un. «Il a fallu qu'on aménage des toilettes pour femmes», raconte un sous-officier. Du coup, les WC du premier étage de la batterie d'instruction ont été féminisés et les hommes doivent descendre au rez-de-chaussée. «Pour des militaires, je les trouve plutôt décontractés», assure Emilie qui constate pourtant que «tout est chronométré à la seconde près».

Les films projetés durant la matinée ont laissé plus d'un jeune sceptique. «Cela correspond à mon programme d'histoire-géo de terminale», estime une lycéenne. Arnaud est plus direct: «On reste assis à regarder la télé. C'est à s'endormir"» U