C'était bien parti. Et maintenant ça semble patiner pour Philippe
Séguin. En l'espace de dix jours, celui qui s'imposait comme le «sauveur» de la droite à Paris a vu le tapis rouge se dérober sous ses pieds. L'entrée en jeu d'Edouard Balladur l'a surpris et bouleversé la donne. Du coup, il veut mettre les bouchées doubles pour rester le seul candidat crédible de l'opposition face à ses autres challengers RPR.
Le député des Vosges a sa feuille de route pour la semaine prochaine avant même son retour du Québec, lundi: «Du bitume, du bitume du bitume», explique son staff. Qui lui a pondu un slogan: «Avec Philippe Séguin, le printemps de Paris.» Celui qui avait été initialement envisagé «Pour Paris, Séguin c'est bien» risquait d'en déclencher d'autres du genre «Panafieu, c'est mieux», «Balladur, c'est mûr» ou «Tiberi, c'est cuit»! Des comités de soutien sont en train d'être constitués dans les quatre-vingts quartiers de la capitale. Une équipe «volante» de «supporters» est chargée de faire circuler une pétition en sa faveur à la sortie des cinémas et des théâtres. Vent de panique. Quant à Philippe Séguin, il est prié d'aller arpenter les marchés, de se taper des réunions d'appartements, de déjeuner en ville avec les responsables UDF et DL de Paris. Bref, il doit afficher sa détermination et se faire voir à Paris. Cet activisme résulte du petit vent de panique qui a soufflé après l'annonce de la candidature Balladur. Les séguinistes ont aussitôt flairé un double danger: ce