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Libération

Corse: Chirac laisse le gouvernail à Jospin. Le chef de l'Etat rejoint le Premier ministre qui veut faire avancer le dossier insulaire.

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publié le 13 avril 2000 à 0h06

Le message a mis une semaine pour traverser la Seine et passer de

Matignon à l'Elysée. A l'issue de sa dernière rencontre avec les élus corses, le 6 avril, le Premier ministre expliquait qu'il avait «personnellement envie d'avancer sur ce dossier». «J'espère que d'autres personnalités politiques m'aideront», ajoutait le chef du gouvernement, visant à mots couverts le président de la République. A défaut d'obtenir un coup de main, Lionel Jospin sait, depuis hier, que Jacques Chirac ne lui mettra pas de bâtons dans les roues. A la fin du Conseil des ministres, le chef de l'Etat est sorti de son silence. Il a souhaité que chacun fasse «preuve de responsabilité et d'ouverture» sur ce dossier. «Que la République, telle qu'elle est, tienne compte des spécificités et des handicaps de cette île à la forte identité ; que lui soient donnés les moyens de son développement économique et social ; que son organisation administrative soit simplifiée ; que des dispositions originales soient prévues pour que les Corses accèdent à une plus grande maîtrise des décisions les concernant», a-t-il conclu. Autant de recommandations qui recouvrent les points inscrits par Lionel Jospin à l'ordre du jour des deux groupes de travail mis en place après Matignon II.

Matignon satisfait. «Le Premier ministre a tenu informé le Président de l'évolution des discussions de la semaine dernière. Nous savions que Jacques Chirac interviendrait», explique-t-on à Matignon, où l'on se réjouit de voir que «le Président