Strasbourg, de notre correspondante.
Vendredi, Jean-Claude Petitdemange, premier secrétaire de la fédération du Parti socialiste du Bas-Rhin, ne s'est pas assis, comme à son habitude, à la tribune du conseil de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS), mais tout au fond de l'hémicycle. La présidente de la CUS, Catherine Trautmann, venait de lui retirer ce qui lui restait de pouvoir au sein de l'instance communautaire.
Le geste est avant tout symbolique. L'ancien chef de cabinet de Michel Rocard à Matignon avait été privé, dès le mois de janvier, de sa principale et puissante délégation, les finances. Mais l'épisode en dit long sur le climat qui empoisonne depuis de longs mois la majorité municipale et le PS bas-rhinois.
«Ruse». Lundi, le bureau fédéral avait adopté par huit voix contre six une résolution, rendue publique vendredi, réclamant, à mots à peine couverts, la démission du même Jean-Claude Petitdemange de la présidence de la fédération pour avoir «franchi les limites du tolérable». L'intéressé, qui fait depuis longtemps campagne contre la candidature de Catherine Trautmann aux élections municipales de 2001, avait taxé l'ancienne ministre de la Culture de «ruse» et l'avait accusée de «diviser son camp». Le texte de la résolution a été voté par Catherine Trautmann, ex-maire de Strasbourg, mais désapprouvé par Roland Ries, son successeur.
Turbulences. Chaque semaine apporte désormais sa contribution au psychodrame socialo-socialiste strasbourgeois. Le retour à Strasbourg