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Libération

Les Verts s'écharpent sur le cumul. Réunis ce week-end en conseil national, les écologistes peinent à faire respecter leurs propres règles à leurs leaders.

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publié le 17 avril 2000 à 0h02

Week-end à double facette au Conseil national interrégional des

Verts (Cnir). Discours, votes et hurlements dimanche. Satisfaction et bisbilles en sourdine, la veille. Dans un rare moment d'unanimité, les délégués du «parlement» s'étaient félicités samedi de l'arrivée de Guy Hascoët au gouvernement. Le nouveau secrétaire d'Etat à l'Economie solidaire et Dominique Voynet, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement y avaient vu un point de départ pour de nouveaux «chantiers» et pour le développement du parti. C'était compter sans la lourdeur des statuts. Hier, entre les votes à main levée, les votes nominatifs et les votes à bulletin secret, les fusions d'amendement et autres «points d'ordre», l'ordre du jour a avancé lentement, empêchant les problèmes d'être discutés sur le fond. Notamment les questions d'enseignement qui ont été escamotées, d'où la révolte d'une des membres de la commission éducation hurlant qu'elle «gueulerait jusqu'à ce qu'on la foute dehors».

Outre les habituelles motions contre la chasse ou le nucléaire, le lancinant problème du cumul des mandats a plombé la séance. Avec la parité, c'est un des grands principes défendus par les Verts mais qu'ils ont bien du mal à appliquer. La nomination, il y a six mois, de Jean-Luc Bennahmias au Conseil économique et social a enflammé les esprits. Certains jugent cette fonction «incompatible» avec son rôle de secrétaire national, compte tenu des savantes «grille de cumuls» et «grille d'incompatibilit