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Libération

«Dir cab» a Bercy ça ne fait plus rêver. Pourquoi Fabius a eu le plus grand mal à trouver un bras droit.

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publié le 19 avril 2000 à 0h00

Problème d'intendance conjoncturel ou véritable crise de vocation?

Jamais en tout cas ministre de l'Economie n'avait, comme Laurent Fabius, éprouvé autant de difficulté pour pourvoir le très prestigieux poste de directeur de cabinet de Bercy, sorte de ministre bis à la fois nounou et chien de garde du ministre qui lui accorde sa confiance. Il lui avait fallu dix jours de recherches pour enfin accorder sa confiance à Jean Bassères, directeur de la Comptabilité publique, nom qui lui avait pourtant été suggéré dès son arrivée au ministère. Les choses étant réglées, l'entourage de Fabius pouvait invoquer la sagesse d'un ministre peu enclin à confondre vitesse et précipitation. «Pierre Bérégovoy avait fait l'erreur en 1988: au bout de trois jours, il était tellement énervé qu'il était prêt à prendre n'importe qui. Ce fut Boublil et ce fut une catastrophe», commentait un ancien. Et puis, patatras. Jeudi dernier, huit jours après sa nomination, le nouveau directeur de cabinet a rendu son tablier pour «raisons personnelles», obligeant Laurent Fabius à promouvoir en urgence à ses côtés son directeur de cabinet adjoint, tout récent transfuge du groupe Pinault-Printemps-Redoute (PPR), Bruno Cremel, jeune inspecteur des finances de 34 ans, sans aucune expérience des cabinets ministériels. Du jamais-vu à Bercy. Comme si ce poste ne faisait plus rêver à l'intérieur de la citadelle de l'Est parisien ou, pire, comme si il n'y avait plus là-bas de gens avec suffisamment d'étoffe pour l'occupe