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Libération

Pour Chirac, quoi qu'il arrive, tout est possible. Un nouvel échec de son camp ne l'exclurait pas de la course.

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publié le 20 avril 2000 à 23h57

C'est le nouveau poison de la droite. Le calendrier électoral agite

les états-majors des partis de l'opposition qui bruissent déjà de scénarios pour 2002. Le déroulé des scrutins ­ législatives quelques semaines avant la présidentielle ­ autorise tous les pronostics. Et réveille les appétits.

Pour espérer battre la gauche lors des prochaines législatives, l'opposition devra serrer les rangs, éviter les désunions. Ce qui n'arrange pas les affaires des chefs de formation. Notamment de François Bayrou, président de l'UDF, candidat non déclaré mais impatient à la bataille présidentielle. S'il persiste dans son dessein, il trouvera sur sa route bon nombre de ses parlementaires qui préféreront rouler pour Chirac et éviter ainsi des primaires sauvages dans leurs circonscriptions avec des candidats RPR. Conscient du danger, Bayrou ne cesse de dénoncer ce «calendrier fou» qui semble privilégier le président sortant. Le chef de l'Etat devrait bénéficier d'une dynamique d'union à droite. Pour l'instant, seul Charles Pasqua, président du RPF, s'est officiellement déclaré candidat contre lui. Il jure qu'il ira jusqu'au bout, quels que soient les cas de figure. Pour tenter de conjurer le mauvais sort, Bayrou s'appuie sur la logique: «Les chefs de file qui perdront les législatives ne pourront pas se présenter devant les électeurs un mois après», répète-t-il. A l'Elysée, les proches du Président se refusent à entrer dans le jeu des prédictions: «L'expérience (malheureuse de la dissolution d