Blois, envoyé spécial.
C'est Bernard, un habitant de Blois qui le dit: «Les Blésois sont suffisamment cons pour revoter pour notre ami Jack.» A défaut de vraiment croire ce qu'il dit, ce conseiller en gestion de patrimoine, 43 ans, sait que le Blésois en général, et le militant socialiste en particulier, n'est pas rancunier. Il se doutait en tout cas que Jack Lang serait tranquillement réinvesti par la section locale du PS pour se succéder à lui-même à la mairie de Blois. Ce qui, sauf surprise, devait être fait hier soir.
A Blois, donc, Jack Lang revient. Et il est normal de l'accueillir comme s'il n'était jamais parti. «D'ailleurs, il n'était pas parti», assurent, sans rire, les responsables socialistes locaux. Ils avaient, il est vrai, bien préparé le terrain pour ce vrai-faux retour. Avant même l'entrée de Jack Lang au gouvernement, la procédure de désignation du candidat socialiste à la mairie de Blois avait été taillée sur mesure, en tout cas retardée, pour tenir compte du résultat de la primaire parisienne.
Exercice. Alors, après avoir «douloureusement» juré que Blois c'était fini, «le travail d'explication» pour justifier son retour dans la préfecture du Loir-et-Cher, auquel Jack Lang s'est livré hier soir devant les militants venus l'adouber, n'a relevé que de l'exercice de routine. Il était d'ailleurs le seul candidat.
Passé cette première étape, le candidat Lang, assure son entourage, va désormais se plier au même travail d'explication auprès de la population. Sauf à