Rennes, correspondance.
Indéboulonnable? En 2001, le socialiste Edmond Hervé, 57 ans, briguera son cinquième mandat à la tête de la ville de Rennes et semble, plus que jamais, inattaquable. «Vingt-quatre ans, cela passe très vite», se justifiait récemment dans Ouest-France l'ancien plus jeune maire de France, élu pour la première fois en 1977 (1). Sans concurrent sérieux, ni dans son camp, ni dans l'opposition, l'homme a subi des épreuves, à commencer par l'affaire du sang contaminé, mais qui semblent avoir glissé sur son armure politique sans laisser de traces. A peine quelques cabosses. Même la construction du VAL (Véhicule automatique léger, le métro rennais), dossier local par excellence qui a monopolisé durant ces dernières années l'essentiel des débats locaux, n'a guère entamé ses succès dans les urnes. En 1995, alors que la population se partageait sur la réalisation de la future ligne de métro automatique, il avait été réélu triomphalement (59%). Et, si ce même métro a entraîné de fâcheuses nuisances dans la vie quotidienne des Rennais au cours des derniers mois, celles-ci suffiront-elles à faire pencher la balance? Rennes serait-elle donc la ville d'un seul homme?
Un code de bonne conduite. Côté socialiste, aucun dauphin potentiel ne s'est encore manifesté pour prétendre, à court ou à moyen terme, succéder à un homme qui fait la quasi-unanimité. Quant aux Verts, ils n'ont aucune envie de mettre des bâtons dans les roues au député-maire de la capitale bretonne. «On est