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Libération

CPNT «comprend» l'explosion du «chasseur de base». Jospin a condamné les violences de samedi dans la Somme.

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publié le 25 avril 2000 à 23h49

Silence radio. Jean Saint-Josse, le président du mouvement Chasse

Pêche Nature Traditions (CPNT), n'a pas souhaité commenter, hier, les incidents graves dont a été victime samedi le député PS de la Somme, Vincent Peillon, pris violemment à partie par des chasseurs lors de l'inauguration d'une déchetterie (Libération d'hier). Incidents au cours desquels cinq gendarmes ont été légèrement blessés et qui ont donné lieu hier soir à l'ouverture d'une information judiciaire.

Qui ne dit mot consent? «Pas du tout, fait savoir l'entourage du député européen. Jean Saint-Josse n'était pas samedi dans la Somme. Il ne souhaite pas réagir.» Absent lui aussi samedi, Yves Butel, député européen CPNT et président de la Fédération des chasseurs de la Somme, n'a pas été beaucoup plus bavard. «Je ne peux que condamner les exactions physiques. Cette histoire est malheureuse, mais je comprends l'exaspération des chasseurs», a-t-il déclaré, hier, à Libération. Renaud Blandin, le président de l'Association des chasseurs de la baie de Somme, 3 000 membres, tient d'ailleurs à préciser que la manifestation de samedi n'avait rien à voir avec CPNT. «C'est le chasseur de base qui a explosé.»

«Pas étonné». Dans la Somme, où CPNT a réalisé son meilleur score aux élections européennes de juin 1999 (27%), le chasseur de base est à 90% adhérent de CPNT. Et comme Saint-Josse, il juge inacceptable le projet de loi voté en première lecture à l'Assemblée nationale, le 4 avril. «Il ne faut pas s'étonner, estime Renaud