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Libération

La droite parisienne en désordre de bataille. Vingt arrondissements, quatre candidats RPR à l'Hôtel de Ville, de multiples raisons de se diviser. Pour chaque mairie, sortants, prétendants ou revenants RPR, UDF ou DL se bousculent.

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publié le 25 avril 2000 à 23h50

La primaire entre Jean Tiberi, Edouard Balladur, Françoise de

Panafieu et Philippe Séguin pour l'investiture RPR aux municipales de 2001 à Paris et la peur des élus parisiens de miser sur la mauvais cheval exacerbent la guerre à droite au sein des arrondissements de la capitale. D'autant que les quatre challengers ont affiché leur intention de rénover le personnel politique par un sérieux coup de balai. Depuis le départ de Jacques Chirac, en 1995, de l'Hôtel de Ville, la droite parisienne est orpheline. En vrai «patron politique», ce dernier assurait à une flopée d'élus des réélections confortables à coups de grands chelems. Avec lui, les humeurs d'une UDF aux ordres se réglaient entre quatre yeux; le RPR était au carré et le moindre début de dissidence ou d'état d'âme aussitôt étouffé. Bref, tous derrière le chef, avec en contrepartie l'assurance de siéger au Conseil de Paris et tous les avantages afférents à la fonction.

Avec Jean Tiberi, tout a changé. Outre la perte de six arrondissements au profit de la gauche, sa campagne de 1995 s'est soldée par une cinglante défaite dans le IIe arrondissement, où Benoîte Taffin a conduit avec succès une liste dissidente contre la candidate officielle du RPR. Jean Tiberi et son compère questeur du Conseil de Paris, Roger Romani (RPR), avaient pourtant mis tout leur poids dans la bataille. Cet échec a été comme un signal. Au manque d'autorité politique du nouveau maire s'est ajoutée une incapacité chronique à régler des conflits (re)nai