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Régulations économiques: le baptême du feu de Fabius. Son premier texte ministériel n'a pas convaincu les députés.

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publié le 26 avril 2000 à 23h40

Critiques de l'opposition et accueil mitigé à gauche: pour son

premier texte en tant que ministre de l'Economie, Laurent Fabius aurait pu rêver mieux, hier, à l'Assemblée nationale, en présentant aux députés le projet de loi sur les nouvelles régulations économiques. L'imposant projet ­ près d'une centaine d'articles sur lesquels ont été présentés plus de 600 amendements ­ concocté par les deux prédécesseurs de Fabius, Dominique Strauss-Kahn et Christian Sautter, vise à instaurer des garde-fous pour encadrer le libre jeu du marché, notamment dans les opérations boursières, la grande distribution et les directions des entreprises. La lutte contre le blanchiment de l'argent sale est également inscrite dans le texte. «Corriger les dysfonctionnements, empêcher les captations, réduire les inégalités, éviter les déséquilibres qui pénalisent notre économie, c'est le fondement des nouvelles régulations», a expliqué Laurent Fabius. «Le texte qui vous est proposé constitue une étape utile dans notre volonté de moderniser les structures de l'économie, de concilier les principes et les pratiques, de garantir une croissance réformatrice, durable et solidaire», a-t-il affirmé. «Outil économique, exigence sociale, le projet (") montre que les mutations technologiques et économiques peuvent être mises au service du développement des entreprises et d'une croissance mieux partagée», a conclu le ministre.

Laurent Fabius n'a pas mentionné la taxation des stock-options, sujet qui l'oppose à Henri