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Libération

<<Jospin II>> cale au démarrage. Légère déprime, hier, lors du séminaire gouvernemental.

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publié le 28 avril 2000 à 23h45

Lionel Jospin s'est plaint: qui a décidé que la semaine qui se

termine devrait être un temps fort? Ses services trop zélés? La presse à court de gros titres? En tout cas, le Premier ministre pestait, mardi, lors du séminaire avec les socialistes. Car, au bout du compte, ça fait mauvais effet: lundi, on vous annonce «Jospin II». Et vendredi, rien. Si ce n'est la fiscalité sur les stock-options, dénouement d'un feuilleton confidentiel et sans sous-titres. Lionel Jospin n'aime pas ça. «Le chef et sa bande». Il avait inscrit au menu du séminaire de son gouvernement, hier midi, à Matignon, une discussion sur les deux années à venir. Mais il n'en est sorti aucun plan d'action. La réunion tenait plus de la première séance de travail collective après le remaniement du 27 mars. Le Premier ministre a d'ailleurs resservi quelques principes de sa méthode à destination des nouveaux. En deux mots: «travail collégial». Jack Lang a fait la bise de façon théâtrale à chacun, serré chaleureusement la main des huissiers, fait son courrier au moment des interventions qu'il jugeait secondaires; il n'a pas parlé. Laurent Fabius a fait des «effort louables de convivialité». N'empêche, ce gouvernement a changé, et ce sont ses membres qui le disent. Confidence d'un ministre: «Ce n'est plus le chef et sa bande de copains. ça ressemble plus à un parti, avec ses désaccords et ses arrangements.»

Il est vrai que la décision politique de la semaine, sur les stock-options, s'est jouée entre Fabius et Emmanu