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Libération

Le Pen chef incontesté d'un Front délabré. Le XIe congrès du FN le réélira président ce week-end.

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publié le 29 avril 2000 à 23h44

Le Pen vieillit. Il rêve de son Colombey-les-Deux-Eglises. Son

mémorial, ce sera à La Trinité-sur-Mer, dans le Morbihan, où il a déjà réservé son lopin de terre. Le Pen radote. Pas question de passer l'éponge sur la traîtrise d'une partie des troupes conduite par le félon Bruno Mégret. «Hors de question qu'il y ait un accord électoral aux municipales avec le Mouvement national républicain de Mégret, même si cela doit nous priver éventuellement de la victoire. Je préfère un honorable maire de gauche à un félon de droite», répète-t-il inlassablement, un an après la scission. Et le président du Front national ressasse une seule idée: la présidentielle de 2002.

Le XIe congrès de son parti, qui s'est ouvert hier à huis clos et se prolongera ce week-end, va le confirmer à la tête du mouvement ­ il est l'unique candidat ­ et le mettre en orbite pour la course à l'Elysée, la seule qui compte à ses yeux. La cellule présidentielle est déjà en place, installée au siège du parti. La peine d'inéligibilité d'un an, qui vient d'entraîner la perte de ses mandats de conseiller régional Provence-Alpes-Côte d'Azur et de député européen, ne l'empêchera pas d'être candidat. D'autant plus que ce sera sans doute la dernière fois; en 2009, le chef de file de l'extrême droite française aura 81 ans.

Pas question, donc, pour le moment, de préparer la succession. «Elle viendra quand je l'aurai décidé, le moment venu. La responsabilité supérieure est lourde, et seuls des gamins irresponsables se sentent ca