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Libération

Le Pen replié sur ses haines. Le congrès du FN a resserré les rangs autour des fidèles mais écarté les jeunes.

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publié le 2 mai 2000 à 0h40

Débarrassé de ses «félons», à la tête d'une équipe en perte de

vitesse, Jean-Marie Le Pen continue son règne sur le Front national qui, dimanche, à l'issue de son XIe congrès, l'a porté à la tête du mouvement à l'unanimité. «Dans une certaine mesure, les derniers avatars subis par le FN ont rendu le parti plus homogène idéologiquement et politiquement», s'est-il félicité samedi. Au passage, il a reconnu, pour la première fois, que la scission a entraîné la perte d'un quart des militants et que le FN compte désormais près de 25 000 adhérents.

«Désormais on peut se promener dans les couloirs du Paquebot (le siège du FN à Saint-Cloud, ndlr) sans craindre un coup de couteau», a assuré Le Pen. Un peu vite. Si les dagues sont effectivement rangées, cela n'empêche pas les canifs, eux, de rester toujours à portée de main. Le départ des mégrétistes n'a pas mis un terme aux dissensions qui existent dans les rangs lepénistes. Des divergences qui ont éclaté au grand jour dimanche lors de l'élection du bureau politique, le «gouvernement» du parti.

Eviction. En effet, la composition de cette instance, à peine modifiée puisque seulement six nouveaux membres sur quarante y font leur entrée, a provoqué la démission du directeur du Front national de la jeunesse (FNJ), Guillaume Luyt, furieux d'en avoir été écarté au profit d'un beur, Farid Smahi, conseiller régional d'Ile-de-France. Une éviction d'autant plus étonnante que le responsable des jeunes frontistes a été élu au comité central, le «par