Et maintenant, que faire? La proposition de loi sur le droit de vote
des étrangers aux municipales étant promise à de nombreux obstacles, les associations n'ont pas l'intention de baisser les bras. Hier, elles ont appelé à manifester à proximité de l'Assemblée. Ça a commencé par un sourire quand Arlette Laguiller, avant de prendre la parole devant une grosse centaine de manifestants, s'est vu couper le sifflet par un «Travailleurs, travailleuses». Elle a rigolé, embrayé sur un «Camarades et amis», et expliqué que «même en l'état», LO «était solidaire de ce qui restait de la proposition de loi». Reste à savoir ce qu'il faudra faire après que les députés auront approuvé ce soir la proposition des Verts.
«Il faut continuer le combat, simplement, a estimé Arlette Laguiller. A chaque fois que j'aborde ce thème dans un meeting, je suis très applaudie, l'idée fait son chemin, y compris dans la population ouvrière. On ne va pas nous refaire le coup des femmes, qui ont dû attendre 1945 pour voter, un demi-siècle après la Finlande.» A ses côtés, le porte-parole de la LCR, Alain Krivine, a regretté la faible mobilisation des manifestants, avant d'assurer qu'il «n'a pas confiance dans ce gouvernement. Cette loi a déjà été votée en 1793. La gauche se réveille au bout de deux cent sept ans, mais il ne faudrait pas qu'elle se rendorme». Il ne reste qu'à «continuer à mobiliser». Et régulariser les sans-papiers, parce que «c'est le même combat».
Le collectif «Même sol, mêmes droits, même voix»