La deuxième réunion plénière de renégociation de l'accord Unedic sur
l'assurance chômage risque, aujourd'hui, d'être un peu plus houleuse que la première, qui s'était tenue le 17 mars. Il y a un mois et demi, le Medef (Mouvement des entreprises de France, ex-CNPF) avait en effet ouvert le débat en des termes qui ne heurtaient pas les syndicats. Aucun d'entre eux ne rejette a priori l'idée de proposer à chaque chômeur un contrat d'aide au retour à l'emploi (Care) qui lui offre un bilan de compétences, une formation et, au bout du compte, un emploi. Tout est question de niveau d'indemnisations et de garanties, que la suite de la négociation peut permettre de définir.
Lors de la réunion en avril des «groupes de travail» sur la «refondation sociale», le Medef a mis sur la table un nouveau chantier, celui du contrat de travail. Les représentants patronaux veulent assouplir le régime des contrats à durée déterminée (CDD), en portant dans certains cas sa durée de un an à cinq ans, comme c'est le cas avec les emplois-jeunes.
Malgré les protestations de bonne foi des dirigeants du Medef, notamment de son numéro deux, Denis Kessler, qui jure ses grands dieux qu'il s'agit d'abord de renforcer les droits des salariés en CDD, les syndicats ne sont pas du tout prêts à le suivre sur ce terrain. Pour eux, un CDD de cinq ans deviendrait rapidement un modèle dominant, au détriment des CDI (contrats à durée indéterminée).
La négociation sur l'assurance chômage risque-t-elle pour autant de capoter