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Libération

2001: régime rigueur pour le gouvernement. La réduction du déficit au programme du futur budget.

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publié le 4 mai 2000 à 0h37

Une lettre de cadrage ne fait pas le printemps budgétaire. Mais elle

y contribue. La traditionnelle missive de Lionel Jospin chargée de poser le décor du budget de l'Etat 2001 arrive ce matin dans la boîte aux lettres de chacun de ses ministres. Fini les instructions individualisées, le Premier ministre est revenu cette année à la formule utilisée en 1997: il a adressé la même circulaire à tous les membres de son gouvernement. Une feuille de route placée sous les auspices de la rigueur. Malgré une croissance soutenue, estimée à 3,6% cette année et entre 2,8% et 3,2% l'an prochain, l'Etat n'entend pas se montrer dispendieux. Le gouvernement veut réduire le déficit «d'une vingtaine de milliards de francs» en 2001. Déjà ramené à 2,3% du PIB dans le collectif budgétaire présenté la semaine dernière, il ne serait plus que de 2,1% à 2,2%, soit 195 milliards. L'ensemble des déficits publics (Etat, collectivités locales, Sécurité sociale) passerait de 1,5% du PIB cette année à 1,2% en 2001. Et d'éventuels nouveaux surplus, en 2000 comme en 2001, seraient affectés à la réduction du déficit.

Pour astreindre ses troupes à ce régime, Jospin souhaite limiter la progression en volume des dépenses de l'Etat à 0,3%, une évolution conforme au plan pluriannuel présenté devant l'Union européenne. Matignon reconnaît pudiquement qu'«il ne s'agit pas d'une politique offensive de dépenses». Quatre secteurs considérés comme des «priorités budgétaires» devraient mieux s'en sortir: l'éducation, la jus