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Repères

Des compétences proches de deux autres ministères.

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publié le 4 mai 2000 à 0h36

Le décret précisant les «attributions déléguées au secrétaire d'Etat

à l'Economie sociale» a fait l'objet d'un arbitrage délicat: le champ d'intervention de Guy Hascoët débordait quelque peu du domaine de compétences dévolu à Martine Aubry, ministre de tutelle. Deux autres ministères pouvaient craindre de voir réduire leurs prérogatives, la Jeunesse et les Sports, et l'Economie et les Finances. Avec le premier, la question s'est réglée à l'amiable. Le conflit potentiel portait sur la vie associative, première attribution du nouveau secrétaire d'Etat. Le Conseil national de la vie associative est désormais présidé, «conjointement avec la Délégation interministérielle à l'innovation sociale et à l'économie sociale», par la ministre de la Jeunesse et des Sports. Cette délégation constitue en fait le seul embryon d'administration dont dispose Hascoët. Elle est toujours installée avenue de Ségur, mais le secrétaire d'Etat espère bien faire venir les quelques dizaines de personnes qu'elle emploie rue Brancion. Pour le reste, il doit passer par les différents ministères. Son budget propre s'élève cette année à 40 millions de francs, obtenus de haute lutte. Avec Bercy, le bras de fer, pour feutré qu'il soit, reste entier. La nomination au cabinet de Fabius, comme conseillère chargée de «la création d'entreprises, de l'économie sociale et de la simplification», de Maria Nowak, cofondatrice de l'Adie, Association d'aide à l'insertion par l'économie, est un signe que le patron de Bercy