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Libération

Hascoët, premiers pas à l'Economie solidaire.

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Son secrétariat d'Etat doit être monté de toutes pièces.
publié le 4 mai 2000 à 0h37
(mis à jour le 4 mai 2000 à 0h37)

«Les ch'tis ont pris le Sénat!» Mardi 25 avril, en sortant du palais du Luxembourg, Guy Hascoët, le tout nouveau secrétaire d'Etat écologiste à l'Economie solidaire, badine. Il vient de quitter Michelle Demessine, sa collègue chargée du Tourisme, élue comme lui du Nord, venue le relayer devant les rangs quasi déserts des sénateurs. Guy Hascoët peut plaisanter: il a sans trop d'encombre parlé pour la première fois au nom du gouvernement. Une heure plus tôt, en descendant de voiture, il faisait moins le fier. «Je ne suis venu qu'une fois avant, comme visiteur.» Pas fou, Guy Hascoët est arrivé un peu en avance, histoire de trouver son chemin. «On entre par ici?» «Je m'installe là?» «C'est marrant, la pente des travées est moins forte qu'à l'Assemblée.» Guy Hascoët découvre. Les huissiers le découvrent aussi. «C'est qui le monsieur?» demande un ignorant.

Le monsieur est secrétaire d'Etat depuis le lundi 27 mars. Il se souvient encore parfaitement du week-end qui a précédé sa nomination. «C'est pire qu'une élection. Au moins, pour une élection, on sait ce qu'on a produit. On sent son terrain. Là, c'est arbitraire. Vous dépendez de la volonté d'un homme.» Du Premier ministre, donc, qui a appelé le dimanche soir Dominique Voynet pour lui confirmer sa nomination. Le lendemain, Guy Hascoët découvre Matignon. Et le mercredi, l'Elysée, pour son premier Conseil des ministres. Son sentiment? «Le côté formel de l'ordre du jour m'a un peu surpris», avoue-t-il. Pour le reste" Guy Hascoët n'