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Libération

Mauroy veut renforcer la décentralisation. Le président de la commission a dévoilé hier une partie de son rapport.

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publié le 4 mai 2000 à 0h36

Bientôt vingt ans et déjà quelques rides. Premier ministre à

l'époque des lois Defferre de 1982, Pierre Mauroy rêve d'un grand lifting de la décentralisation. Le sénateur-maire de Lille, chargé à l'automne par Lionel Jospin de présider une commission d'élus de droite et de gauche qui planchent sur «l'avenir» de la décentralisation, a dévoilé hier une partie des conclusions du rapport qu'il remettra au chef du gouvernement en octobre. A mi-chemin de ses travaux, l'aréopage prône déjà une «nouvelle étape» consistante.

D'abord sur le plan institutionnel. Pris en sandwich entre la «révolution de l'intercommunalité» d'un côté et le développement des zones urbaines de l'autre, le canton a du plomb dans l'aile. La commission exhorte le gouvernement à modifier le mode d'élection des conseillers généraux. Pour en finir avec la nécessité récurrente de redécouper les limites des cantons, elle propose d'instaurer «soit un scrutin de liste départementale, soit la mise en place de circonscriptions qui dépasseront les limites actuelles du canton». «Il faut trouver un système qui représente à la fois les territoires et les citoyens», a résumé le député européen Bernard Poignant (PS). Autre bouleversement, la commission plaide pour l'élection au suffrage universel direct des membres des structures intercommunales. Il s'agit d'en renforcer la légitimité au moment où les communautés de communes, qui sont désormais 1 800, et les communautés d'agglomération, au nombre de 51, se multiplient. Reste