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Libération

Séguin renoue avec ses amis pasquaïens.

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publié le 4 mai 2000 à 0h36

Philippe Séguin prend de la hauteur. Le député des Vosges ne se

contente pas d'arpenter les marchés de Paris, il s'intéresse aussi au fond. Hier, il a répondu à l'invitation du député de l'Essonne, le pasquaïen Nicolas Dupont-Aignan, qui organisait un colloque sur «La mondialisation et la politique». L'ancien président de l'Assemblée nationale ne veut pas se cantonner à être candidat à la candidature pour la mairie de Paris en 2001. Il entend bien gagner la bataille interne au RPR qui l'oppose à Françoise de Panafieu, Edouard Balladur et Jean Tiberi. Et il sait que s'il est choisi, il sera l'un des hommes forts de la droite.

Alors que l'opposition peine à retrouver des idées, l'ancien président de l'Assemblée nationale tient à faire entendre sa différence. Hier, il s'est fait le défenseur de la politique contre ceux qui voudraient la conformer «aux desiderata des marchés sur le long comme sur le court terme». «La mondialisation est moins la cause que l'alibi de l'effacement du politique», a-t-il affirmé, avant de prôner «l'urgence d'une réhabilitation du politique». Il s'est insurgé contre le «modèle standard qui est celui de l'Etat minimum, de la flexibilité totale, des solidarités privées». Face aux enjeux de la mondialisation, «le défaitisme, la résignation sont les pires des habitudes, a-t-il assuré. Il n'y a aucune fatalité, rien n'est écrit». Un discours aux accents de chef d'Etat.

Sondage. En participant à ce colloque, Séguin a également renoué avec ses amis pasquaïens.