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Libération

Fabius détaille l'épargne salariale. Le ministre présentera ses projets aux syndicats et au patronat mardi.

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publié le 6 mai 2000 à 0h33

L'épargne salariale est-elle de gauche ou de droite? Laurent Fabius

­ qui recevra à partir de mardi les partenaires sociaux pour leur exposer ses projets de plan par-tenarial d'épargne salariale (PPES) et de plan d'épargne interentreprise (PEI) ­ devra d'abord convaincre les syndicats que cela n'a rien à voir avec les fonds de pension. Mais il lui faudra aussi rassurer le patronat qui pourrait y voir la remise en cause des règles de la libre entreprise. Un exercice d'équilibre comme les aime le ministre de l'Economie et des Finances. Petit lexique explicatif.

Abondement. La principale différence entre un plan d'épar-gne entreprise (actuels PEE ou futurs PPES et PEI) et un contrat d'assurance vie, c'est que l'entreprise peut s'en servir pour y verser des sommes exonérées de charges sociales à ses salariés.

Actuellement, leur montant est limité aux sommes versées dans le cadre de l'intéressement ou de la participation, et à un abondement égal à 300% de ce que le salarié y verse lui-même.

Cet abondement est limité à 15 000 francs par an. Laurent Fabius propose de le porter à 30 000 francs. Difficile d'aller au-delà. A partir d'un certain montant, l'épargne salariale deviendrait un salaire, certes différé, mais exonéré de charges sociales. Non seulement elle pourrait servir de retraite par capitalisation, mais en plus elle diminuerait les ressources de la Sécurité sociale, donc des retraites par répartition.

Fiscalité. Le succès d'un PPES ou d'un PEI dépendra de son régime fiscal. I