Menu
Libération

Le joli mois de mai du candidat Delanoë. Le prétendant PS à la mairie de Paris peaufine sa stratégie pour les onze mois à venir et désamorce les querelles internes de son parti.

Article réservé aux abonnés
publié le 6 mai 2000 à 0h33

A quoi bon se décarcasser? Investi par les militants PS le 30 mars,

Bertrand Delanoë a délibérément choisi de se mettre en retrait. «La bataille à droite occupe tout», dit-il depuis son petit bureau de l'Hôtel de Ville. De fait, il assiste avec gourmandise à la campagne interne du RPR, qui, espère-t-il, affaiblit chaque jour un peu plus son futur adversaire. Mais il déplore que cela ne lui laisse guère d'espace et le rende si peu audible. S'il feint une certaine indifférence sur le choix final de la droite, il bondit en voyant Philippe Séguin se placer sur le créneau du candidat de rupture: «Le chef de file RPR, quel qu'il soit, conduira des listes composées des tenants du système parisien», assène le sénateur PS de la capitale. Signe des limites de sa nouvelle notoriété acquise lors de son duel face à Jack Lang, ses quelques sorties de terrain comme ses interventions au Conseil de Paris sont passées inaperçues.

A l'entendre, cette période creuse lui est pourtant «extrêmement utile»: pour prendre des vacances, d'abord; peaufiner la stratégie des onze mois de campagne à venir; soigner les bobos d'une famille socialiste qui s'est écharpée jusqu'au retrait de Lang, à trois jours du scrutin; tenter, sans grand espoir, de convaincre les Verts de faire liste commune dès le premier tour avec la gauche plurielle, ensuite.

Restaurant branché. Pour signifier que les querelles internes sont enterrées, les vingt chefs de file d'arrondissement du PS parisien se sont retrouvés vendredi midi