Strasbourg, de notre correspondante.
Catherine Trautmann appelle ça «une entreprise de clarification». Ses adversaires vont sans nul doute hurler à la «trahison» et au «non-respect des accords passés». Hier, l'ancienne ministre de la Culture a annoncé qu'en cas de victoire aux élections municipales de 2001, elle entendait «naturellement» exercer le mandat de maire et celui de présidente de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS). Exit le «ticket» passé le 6 décembre dernier avec Roland Ries, qui lui avait succédé à la tête de l'exécutif municipal en juin 1997: à lui la mairie, à elle la CUS. En imaginant ce tandem censé se prolonger au-delà de 2001 , l'ex-ministre de la Culture espérait mettre un terme au conflit qui l'opposait à son successeur: celui-ci s'étant convaincu qu'il était un très bon maire, il avait envie de le rester, même après le retour de Catherine Trautmann. «Il s'agissait de souder l'équipe. Force est de constater que la soudure n'a pas pris», a-t-elle remarqué, expliquant, cette fois, qu'il ne fallait qu'«un seul pilote à Strasbourg» et que, tout bien mesuré, la solution «innovante» présentée en décembre se révélait inapplicable en mai. Le maire en poste le restera toutefois jusqu'en 2001.
Adjoints et Politburo. Roland Ries n'est pas excommunié, les ponts ne sont pas rompus: «Je souhaite qu'il ait toute sa place à mes côtés.» Mais la démonstration de force est claire: la patronne, c'est Catherine Trautmann et elle seule. Hier, elle était accompagnée d'