Menu
Libération

La fiction rejoint les politiques. Après les essais et les biographies, de plus en plus d'élus se mettent au roman. Besoin de notoriété, de reconnaissance ou d'évasion?

Article réservé aux abonnés
publié le 8 mai 2000 à 0h33

Toute ressemblance avec des personnages réels... n'est pas forcément

fortuite. On connaît l'amour, souvent forcé, des hommes politiques pour la rédaction d'essais, passage obligé sur le chemin de la reconnaissance de ses pairs. Plusieurs exemples récents nous ont fait découvrir leurs penchants pour les fresques historiques, toujours liées à leur implantation électorale: Jean-Pierre Soisson qui se rêve duc de Bourgogne et se fend d'une biographie d'un de ses illustres prédécesseurs, Charles le Téméraire; Dominique Baudis qui se penche sur le destin de Raimond d'Orient, comte de Toulouse à la fin du XIème siècle; François Bayrou, élu du Béarn, qui commet une biographie d'Henri IV. Voilà que plusieurs élus s'affranchissent plus encore de leurs intérêts quotidiens pour verser carrément dans la fiction. Il y a quelques années, Valéry Giscard d'Estaing avait fait office de pionnier. Jean-Louis Debré, lui, a joui d'un regain de notoriété lorsqu'à l'occasion de la sortie de son second «polar», le premier, passé inaperçu, a été exhumé avec, parmi les personnages, une prostituée répondant au doux nom de...«Josiane Baladur».

Deux autres responsables politiques viennent d'accoucher de romans: le socialiste Henri Emmanuelli, qui signe son retour dans l'arène politique d'un «récit», intitulé «Citadelles interdites», publié chez Ramsay, et le député UDF du Val-de-Marne, Henri Plagnol auteur d'un roman, «Les Orphelins de l'empire», édité par Flammarion.

Dépit vis-à-vis des mesquineries de la v