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Libération

Une loi pour des DOM plus forts. Le texte du gouvernement est débattu à l'Assemblée.

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publié le 10 mai 2000 à 0h23

La loi d'orientation pour l'outre-mer, débattue cet après-midi à

l'Assemblée, est née dans la douleur: plus de dix-huit mois de préparation, un gros millier d'interlocuteurs consultés, une visite aux Antilles de Lionel Jospin" La plupart de ses articles qui portent sur des aspects économiques et sociaux (alignement en cinq ans du RMI sur la métropole, aides à la création d'emplois, exonération de charges") sont pourtant consensuels. Il est vrai que l'outre-mer est resté à l'écart de la reprise économique et que les taux de chômage sont deux fois plus élevés qu'en métropole. Mais son volet institutionnel, qui donne la possibilité aux conseillers régionaux et généraux de se réunir en «Congrès», été recalé par le Conseil d'Etat puis par la commission des lois du palais Bourbon, la semaine dernière. Motif invoqué: le dispositif retenu risque l'inconstitutionnalité. Depuis que la Nouvelle-Calédonie a obtenu voilà deux ans, au terme d'une révision de la Constitution, un statut sur mesure, les débats institutionnels agitent l'outre-mer. Sur ce dossier sensible de la cohabitation, le président de la République n'entend pas être en reste. Pas question pour lui, comme pour le Premier ministre, de négliger le réservoir de voix que représentent les DOM-TOM. Lors de son dernier voyage aux Antilles, Jacques Chirac s'est livré à un curieux grand écart. Il a indiqué que les évolutions statutaires souhaitées par le gouvernement allaient plutôt dans le bon sens tout en jugeant positives les