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Libération

L'UDF dénonce le manque d'ambition de la réforme des DOM.

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publié le 11 mai 2000 à 0h26

La première journée d'examen de la loi d'orientation sur

l'outre-mer, qui prévoit un ensemble de mesures économiques et sociales ainsi que des évolutions statutaires pour les DOM, a donné lieu, hier à l'Assemblée, au rejet d'une exception d'irrecevabilité déposée par l'UDF et défendue par le député Henri Plagnol. Selon lui, le volet économique de la loi (aides à la création d'emploi, allègements de charges") «ne traduit pas un modèle ambitieux et original de développement». Mais c'est surtout le dispositif institutionnel du texte gouvernemental qu'il a fustigé.

Le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Jean-Jack Queyranne, propose notamment la création d'un deuxième département à la Réunion et la possibilité pour les DOM de réunir sous forme de «congrès» le conseil général et le conseil régional, afin de débattre des évolutions institutionnelles de leur territoire. Pour Henri Plagnol, ce congrès s'apparente «à une coquille vide», tandis que la bidépartementalisation à la Réunion traduit un «profond mépris» à l'égard des élus locaux de cette collectivité. Le secrétaire d'Etat s'est efforcé de démontrer le caractère «absurde» du raisonnement d'Henri Plagnol et a déploré «la pauvreté» de ses propositions. Dans son discours de présentation de la loi, Jean-Jack Queyranne a affirmé que son texte marquera «l'étape de la responsabilité, du développement et de l'identité» pour les DOM. Et en guise de cadeau d'ouverture, il a indiqué que l'alignement du RMI domien sur celui de la métropole se