A droite, la rénovation passe par le changement d'appellation. Avant
les législatives de 1993, ses leaders mettaient leurs idées sur la table au cours d'états généraux de l'opposition. A l'horizon 2002, ils parlent, à présent, programme à travers des conventions.
La première s'est tenue hier, au Sénat. L'opération a été montée par les présidents des groupes parlementaires, après qu'ils ont fait capoter la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, voulue par Jacques Chirac mais mise en musique par les socialistes.
But de la manoeuvre: montrer que l'opposition est unie et peut avancer des contre-propositions. «Nous avons un programme», a assuré Philippe Douste-Blazy, président du groupe UDF de l'Assemblée. «C'est une bonne nouvelle», s'est félicité Alain Madelin, le patron de DL, qui a réclamé un «plan Orsec» pour la justice. «C'est un pas sur un long chemin au terme duquel il y a le programme des législatives, de l'alternance», a renchéri celui de l'UDF, François Bayrou. «Les Français en ont assez des idées générales. Il faut nous engager sur des propositions extrêmement concrètes», a expliqué la présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie.
«Nous voulons apporter des réponses précises aux problèmes de la justice au quotidien et montrer que nos débats ne sont pas restés au niveau des discours mais que nous avons voulu les concrétiser», a conclu Jean-Louis Debré, chef des députés RPR, en avançant une plate-forme minimum et surtout consensuelle.
Ces propositions de loi seront dépo