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Libération

Les socialistes «prêts» pour le quinquennat d'ici à 2002. Hollande reprend la proposition de Giscard.

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publié le 12 mai 2000 à 0h26

C'est François Hollande qui a été chargé de reprendre la main.

L'offensive giscardienne sur le quinquennat a permis à Jacques Chirac d'amorcer son virage sur le sujet en s'avouant moins hostile qu'il y a quelques mois à la diminution du mandat présidentiel. Aussi, le patron du PS est-il intervenu hier pour signaler que la recherche en paternité d'une telle réforme aboutit aussi à Lionel Jospin. «Nous sommes prêts à voter un texte introduisant le quinquennat d'ici à 2002», a expliqué Hollande au Monde. Le premier secrétaire prend un malin plaisir à rappeler longuement l'opposition du président de la République à cette réforme des institutions: «Depuis 1995, Jacques Chirac est au moins constant sur un sujet: le refus du quinquennat.» A l'inverse de Jospin qui, lui, l'avait inscrit au rang de ses promesses électorales, lors de la présidentielle de 1995. «Si nous ne l'avons pas engagé après 1997, c'est parce que nous connaissions l'hostilité du président de la République à cette réforme ­ et celle de sa famille politique ­ dans un cadre qui est celui de la cohabitation», explique Hollande Pour autant, le premier secrétaire ne pousse pas les feux. Comme le Premier ministre, mercredi, il guette. D'abord, un signe de l'Elyséen: «Attendons que le président de la République fasse connaître sa position.» S'il se dit favorable au quinquennat, François Hollande n'exclut pas alors le dépôt d'un projet de loi, d'origine gouvernementale. Ce qui permettrait au Premier ministre de se retrouve