Strasbourg, de notre correspondante.
Roland Ries, maire (PS) de Strasbourg a réfléchi «pendant plusieurs jours». Il n'est pas d'accord avec Catherine Trautmann, présidente (PS) de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS), mais il ne présentera pas de liste contre elle aux municipales. Enfin «pas aujourd'hui»: «Je considère qu'une deuxième liste de gauche à Strasbourg constituerait un risque majeur pour la poursuite de la politique municipale que l'équipe mène depuis plus d'une décennie.» Strasbourg, comme le démontre chaque élection nationale, n'a rien d'une ville de gauche. Ries ajoute néanmoins: «Je ne suis donc a priori pas favorable à cette perspective sauf si, bien entendu, aucun compromis ne s'avérait possible.» Or l'ex-ministre de la Culture a fermement expliqué la semaine dernière qu'il n'y avait place que pour «un seul pilote» à Strasbourg. Elle a précisé que ce serait elle et pas lui, et que si son équipe l'emportait, elle cumulerait les mandats de maire et de présidente de la CUS. La vigueur du propos n'était guère propice à un quelconque «compromis». Il faut dire que les «compromis» et les «accords» désormais caducs se sont succédé à Strasbourg depuis que Roland Ries s'est trouvé fort bien dans le fauteuil que Trautmann lui avait laissé lors de son départ au gouvernement, en juin 1997. Convaincu d'être aimé de l'opinion publique, le maire en poste ne veut pas croire qu'il n'y ait plus rien à négocier: «La déclaration de Catherine Trautmann ne peut être un po